Milledya

1/ Peux-tu nous raconter de quelle manière tu as fait tes débuts dans la poésie ?

J’ai commencé à écrire de la poésie depuis toujours, je crois, mais je ne l’ai jamais qualifié de cette manière. J’ai toujours eu l’impression d’avoir le cœur qui déborde, alors je griffonnais, j'écrivais quelques mots sur un cahier, sur les tables, sur les murs, partout où je le pouvais. C’est en 2021, suite à une rupture, que ces instants d’écriture volés ne me suffisent plus. Il me faut me livrer, me libérer, j’ouvre alors mon compte Instagram (@coeurcupid) et m’en sers comme journal intime. L’intimité que j’y confie m’apaise et résonne chez mes lecteurs qui me pousseront à publier et à préserver ma plume.

 

2/ Comment as-tu ressenti la sortie de ton premier recueil ?

J’étais si anxieuse. Au-delà du fait de publier un livre, il s’agissait d’un bout de mon histoire : ces lignes racontaient ce que j’avais pu ressentir ou ressentais encore. J’avais peur et cherchais à repousser sa sortie. Mais j’ai eu la chance incroyable d’être bien entourée, d'être accompagnée par un ami et un écrivain talentueux pendant l’écriture et la publication. Puis l’impatience de mes lecteurs et leur amour ne m’ont jamais lâché. Je ne pouvais plus fuir, parce que Crève-cœur n’était plus seulement mon livre, c’était le nôtre. Une fois publiée, j’étais si reconnaissante et heureuse d’avoir pu accomplir un de mes rêves.

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3/ Que t’apporte la poésie ? Est-ce pour toi un bon moyen de guérir de tes blessures ?

La poésie, c'est ma manière de parler au monde. Même dans mes relations, dans ma vie, j’ai toujours cette fâcheuse tendance à ne pas beaucoup parler, mais à écrire un peu trop. J’aime refaire le monde et rêver d’amour toujours. La poésie m’a aidé à gagner confiance en moi, à me trouver en tant que femme et à apaiser mon cœur. Je ne pense pas que l’on puisse guérir totalement, l’écriture est certes thérapeutique, mais je fais partie de ces auteurs qui écrivent mieux lorsqu’ils saignent, alors même si la poésie m’apaise, je ne cherche pas à ce qu’elle me guérisse, car ce sont mes blessures qui construisent l’écrivaine que je suis. 

 

4/ Qu’est-ce que tu souhaites faire partager à tes lecteurs en leur confiant ton histoire ?

Je veux qu’en me lisant, vous sachiez que c’est normal de se morfondre quand l’amour s’effondre, que c’est normal de se chercher quand le monde ne sait plus nous voir, que c’est humain de vouloir aimer, mais que ça l’est parfois, un peu moins, de savoir se laisser aimer. Je veux qu’en me lisant, vous compreniez que le temps n’efface pas, mais qu’il apaise. La vie sait pour nous, l’amour ne nous abandonne jamais. Gardez confiance, parce que moi, je crois en nous. 

 

5/ Es-tu fier de toi ? Pour quelles raisons ?

Oui, alors c’est assez difficile pour moi parce que je suis un brin trop exigeante avec moi-même. Et malgré ce que je montre, je suis aussi assez pessimiste à propos de mon monde. Pour autant, je suis fière d’avoir su transformer mes épreuves de vie, mes douleurs, en mots qui résonnent chez d’autres. Ça m’a permis de reprendre le pouvoir sur mon histoire de vie, en ouvrant ma parole. Je suis fière de me battre pour que ma passion soit une voie d’avenir pour moi. Parce que je me suis longtemps cherchée avant d’avoir la certitude d’être faite pour ça ; je suis faite pour écrire.

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6/ As-tu d’autres projets pour l’avenir ?

Oh oui, si la vie me le permet, 2024 verra naître mon troisième recueil de poésie. Il est déjà écrit, je vais bientôt entamer la phase de corrections et de mise en page. 

J’écris aussi une romance new adult, que j’avais commencé à imaginer il y a trois ans et que j’ose enfin écrire. J’hésite d’ailleurs à participer, avec ce roman, au concours Fyctia & Hugonewromance, d’ailleurs si c’est le cas, je compte sur toi pour voter et me permettre d’avancer dans le concours.